Sur un scénario vertigineux de Johary Ravaloson, Ndrematoa nous entraine dans une course poursuite entre dahalo (voleurs de zébus) et gendarmes. Les deux compères nous tiennent en haleine tout comme si nous y étions. Il nous faut courir sur cette frontière entre le monde des vertueux et celui des exclus. Des exclus armés de parapluies, de sagaies courtes, mais aussi d’un fusil, « cadeau de l’officier de Dilepa »
Le dessin complexe et détaillé de Ndrematoa, mis en couleurs par Jérôme Alvarez, révèle tout le lyrisme de ce grand sud, une dernière terre à conquérir, ou à sauver.
Le porte du sud donne à voir un arrière-monde dont le lecteur ressort à la fois terrifié et ébloui. « Cela ne fais pas de bruit quand cela vous pénètre. C’est tout silence d’un coup » comme l’écrit Johary Ravaloson dans sa nouvelle éponyme.
Je ne connais pas le dessinateur, mais je connais l’auteur. Bravo à vous 2, pardon vous 3, ne pas oublier le coloriste . Nou r’trouv dalon Johary 😉
Michel Gautier… aujourd’hui du Québec